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Masque ou voile mortuaire

jeudi 1 octobre 2020

Chaque année, dans le monde, 6 millions d’enfants meurent avant l’âge de 5 ans, dont la moitié de malnutrition, l’autre moitié se répartissant entre pneumonies, diarrhées, paludisme, tuberculose et sida pour l’essentiel.

Chez les adultes, les accidents du travail et maladies professionnelles en tuent environ 2 millions.

Les suicides et homicides en tuent environ 1,5 millions dont un tiers est lié à la consommation d’alcool, un autre tiers à l’usage de psychotropes dont beaucoup sur prescription médicale. On suppose que pour le tiers restant, la nature humaine se suffit à elle-même.

Parmi les maladies infectieuses de l’adulte, la palme revient encore aux pneumonies et diarrhées avec respectivement 3,5 et 2,5 millions de morts, suivies par le SIDA et la tuberculose avec chacun leur 1,5 millions de morts annuelles, puis le paludisme et la grippe avec chacun 500 000 morts.

Dans un autre registre, le tabac et l’alcool tuent à eux seuls 10 millions de personnes. Bien que les modes de calcul soient contestables, nous n’allons pas chipoter sur des écarts de 2 à 3 millions de morts. Les morts d’origine médicamenteuse commencent à être également comptabilisées,  dans les pays de l’OCDE, elles arrivent à se hisser parfois jusqu’à la troisième place de toutes les causes de mortalité. Là, évidemment, la polémique fait rage.

Le diabète et l’obésité représentent 4 millions de morts chaque année, et l’on se perd en conjectures sur les causes de ces épidémies. Trop récentes pour être de nature génétique. Il reste l’hypothèse des causes environnementales, mais le débat se veut ouvert, voire béant.

Nous ne parlons pas des morts par maladies cardio-vasculaires, tumorales ou neuro-dégénératives, puisque ce sont des morts liés majoritairement à l’âge. Il apparaît que ni les sciences biomédicales ni l’OMS et autres institutions n’aient encore considéré l’âge comme un facteur prédisposant à la mort. J’en suis ravi malgré les doutes liés à mon sens inné de l’observation.

Quelles que soient nos théories (infectieuses, génétiques, environnementales, économiques ou sociales) sur ces statistiques de la mortalité, on est en droit de s’étonner qu’une épidémie virale totalisant 1 million de morts en un an continue à susciter tant d’émoi médical et tant d’activisme politique. D’autant plus que l’éventail de nos actions sur cette épidémie est infiniment plus restreint que celui que nous avons sur les autres causes de mortalité ci-dessus énumérées. Ne parlons pas de l’âge moyen des décès de cette énième virose respiratoire, puisque l’âge n’est pas encore un sujet médical. J’en suis toujours ravi malgré quelques interrogations liées à mon esprit scientifique.

C’est pourquoi, lutter contre cette épidémie en exigeant le port du masque par toute la population est une mesure très judicieuse, car c’est assurément le meilleur moyen de se voiler la face.

Références

Le grand jeu des caractères sexuels secondaires

samedi 3 septembre 2016

L’innovation de la sexualité a été une grande étape dans l’Histoire de la vie dont l’unique but est de se reproduire incessamment. Puis, pour optimiser cette reproduction, l’élaboration des caractères sexuels secondaires a permis à chaque sexe d’évaluer les qualités du partenaire et les chances de succès pour la progéniture.

Chez Homo sapiens, les aspects culturels ont ajouté plusieurs degrés de complexité sur ces caractères secondaires, agissant dans des directions parfois opposées.

Certains leurres comme le rouge à lèvre ou le vernis à ongles n’ont probablement pas eu de répercussion notable, tandis que d’autres comme les corsets pour accentuer la poitrine ou les crinolines pour valoriser la taille du bassin ont pu provisoirement tromper les géniteurs sur les qualités de la future parturiente.

Lorsque dans certaines sociétés paysannes ou royales, les appariements, arrangés à des fins territoriales ou politiques, n’ont plus reposé sur la sélection sexuelle, il n’a fallu que quelques générations pour qu’apparaissent de graves dégénérescences, dont l’exemple européen le plus caricatural est celui des Habsbourg.

L’amélioration des moyens de transport et les voyages intercontinentaux ont permis d’élargir la palette des attraits, favorisé l’exogamie et assuré un meilleur brassage génétique.

Les parfums et, plus récemment, les déodorants et la pilule contraceptive, pervertissent les odeurs dont on connaît désormais le rôle majeur pour éviter les similitudes immunitaires.

Enfin, la sélection par les nouveaux moyens de communication, comme internet, est une loterie aveugle dont il est impossible de prévoir l’impact sur la qualité des appariements.

L’investissement parental est identique chez toutes les femmes, alors que celui des hommes est souvent corrélé à la certitude de paternité. Pour augmenter cette certitude, toutes les cultures et toutes les époques ont imaginé des moyens allant des plus barbares, comme l’infibulation ou la ceinture de chasteté, aux plus légères, comme divers voiles pour dissimuler les formes, la chevelure ou le visage.

Mais, lorsqu’une femme est appariée à un géniteur défaillant, aucune contrainte culturelle ne saurait entraver sa quête de procréation. Il suffit d’un voile impeccablement ajusté pour accentuer la symétrie du visage dont on sait qu’elle est un attracteur puissant. Il suffit de voir un avant-bras pour évaluer l’épaisseur de la graisse sous-cutanée dans tout le reste du corps. Et lorsqu’un large voile dissimule les hanches ou les seins, il suffit de le mouiller habilement pour que les formes apparaissent avec toutes leurs promesses vitales. Et ces formes ont assurément plus d’authenticité qu’avec la crinoline ou la web caméra.

Références