On veut des enfants pour nos dettes

Le « jour de dépassement de la terre », situé actuellement début août, est déterminé lorsque l’empreinte carbone de l’humanité commence à dépasser les possibilités de reconstitution des réserves biologiques de la Terre.

Après ce jour, nous pouvons terminer l’année grâce à un emprunt biologique que nos enfants devront obligatoirement payer un jour.

Cette dette biologique était usuelle chez nos ancêtres qui faisaient beaucoup d’enfants, afin d’en avoir assez pour s’occuper d’eux à leur vieillesse. Nous avons pris l’habitude de considérer avec quelque mépris les populations qui continuent à agir de la sorte. Nous avons remplacé cette dette nataliste par une dette financière en habituant nos Etats à s’endetter hors de raison pour satisfaire nos exigences. Cette dette financière est également reportée sur nos enfants. Enfin, avec les nouveaux problèmes écologiques, nous respirons également par traites sur les fragiles poumons de nos enfants.

Nous ne pourrions échapper à cette logique qu’en cessant de faire des enfants pour ne plus avoir à vivre sur leur dos. Chacun peut comprendre le grotesque de la chose. L’écologie n’ayant aucune signification en dehors de l’espèce qui la considère, nos concurrents animaux apprécieraient cette catastrophe écologique de sapiens.

Ce fatalisme gouailleur est conforté par mes incessantes observations de la médecine. La gériatrie et la cancérologie dépensent des fortunes en carbone et en euros pour gagner quelques jours de vie individuelle, au détriment de la protection maternelle et infantile. La machinerie diagnostique irradie nos enfants beaucoup plus que nos centrales nucléaires. La gabegie pharmacologique pollue l’eau que boiront nos enfants. Les transhumanistes, marchands d’illusoires soins, sont prêts à bien pire pour aggraver toutes nos dettes biologiques et financières.

Même pour notre santé, nous vivons sur le dos de nos enfants.

Avec toutes ces dettes biologiques, financières et sanitaires, il ne reste plus qu’à espérer que le sucre et les perturbateurs endocriniens ne nous stérilisent pas définitivement, nous privant ainsi de nos créanciers.

Sachons faire confiance à la médecine, qui s’efforce, avec bonhomie et enthousiasme, de suppléer notre procréation défaillante.

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