Arithmétique du DSM

Le premier manuel diagnostique et statistique des maladies mentales, plus connu sous le nom de DSM 1, a été publié en 1952. Il comportait la définition et la description de cent maladies mentales.

Il a été suivi des versions DSM 2 et  DSM 3 qui contenaient respectivement la description de deux cents et de trois cents maladies mentales.

L’actuel DSM 4, publié en 1994 et révisé en 2000, en dénombre 400.

Le DSM 5 qui doit paraître au cours de l’année 2013 contient la définition de 500 troubles mentaux.

Tout lecteur attentif aura remarqué que le nombre de pathologies mentales découvertes dans le monde, est corrélé de façon hautement significative au numéro de la version du DSM qui les décrit. Cette corrélation est constante dans le temps sur plus d’un demi-siècle d’observation et répond à un coefficient multiplicateur de 100.

En psychiatrie, il y a toujours eu deux clans qui se sont opposés violemment.

D’une part, les analystes qui ont eu une lourde tendance à catégoriser l’environnement pour ne pas avoir à catégoriser les patients. Leur DSM était vide.

D’autre part, les pathologistes qui ont travaillé minutieusement sur les signes pathognomoniques pour tenter de catégoriser les patients. Leur DSM comportait une douzaine de maladies.

Les uns, comme les autres ont toujours été regardés avec condescendance par les artisans des sciences « dures », car leurs deux psychiatries restaient désespérément « molles »

Il semble qu’un troisième clan soit en train de prendre définitivement le dessus…

Alors, les paris sont ouverts…

Si dans une ou deux décennies, la version 6 contient 600 maladies, nous pourrons alors affirmer que la psychiatrie est une science exacte.

Sinon, elle pourra continuer à faire l’objet des moqueries des mathématiciens… Et des comptables…

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