Contraception : où est passé le mode d’emploi ?

 Depuis l’introduction de la pilule, dans les années soixante, notre pays fait partie de ceux où l’utilisation de la contraception est la plus répandue. Les moyens contraceptifs se sont multipliés, stérilets, implants, anneaux vaginaux, préservatif, patchs, pilules du lendemain et du surlendemain, de nombreuses méthodes sont désormais proposées et facilement disponibles.

L’avortement n’étant ni médicalement ni psychologiquement anodin, le principal avantage médical attendu de ces différentes méthodes contraceptives était de pouvoir diminuer le nombre d’avortements clandestins dans un premier temps, puis le nombre d’IVG après leur légalisation.

Or, la situation est paradoxale. Nous constatons que le nombre annuel d’IVG ne diminue pas depuis des décennies. Il est environ de 200 000 par an dont presque 20 000 avant l’âge de 18 ans. Il y a une IVG pour trois naissances. Presque la moitié des femmes (45%) ont une IVG dans leur vie. Une grossesse sur trois est imprévue dont deux tiers chez des femmes sous contraception.

Ces chiffres donnent le vertige et soulignent une situation paradoxale et assez difficile à comprendre.

Il est probable que la libération des mœurs n’est qu’apparente : aborder le problème de la conception reste délicat. Par ailleurs, la mauvaise utilisation des différentes méthodes est responsable de la majorité des échecs.

Situation qui souligne l’illusion de certains progrès et la nécessité d’une harmonisation avec la culture.

Aucune avancée technologique ou biologique n’en est réellement une sans l’éducation correspondante.

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