Parler ou écouter

Il est impossible de lire un article sur la relation médecin/patient sans que le mot « écoute » y soit mentionné. Avoir une bonne écoute… Les patients apprécient l’oreille du soignant… Les patients viennent pour s’exprimer… Faites parler vos patients…

Si l’article est rédigé dans une revue à connotation « psy » le bon médecin est un mutique qui ponctue de hochements de tête la logorrhée de son patient.

Comme tous mes confrères, soumis à la tyrannie intellectuelle des belles années de la psychanalyse, nous avons longtemps pensé que ce « médecin-oreille » était l’archétype du soignant, même pour les plus organiques des pathologies.

Vivant cette idée reçue au quotidien, nous n’avons même pas pris la peine d’interroger nos patients. Pourtant, la plupart d’entre eux ne se plaignent jamais du manque d’écoute de leur médecin, mais du manque d’explication. Que son médecin soit un puriste de l’organe, un fanatique des preuves, un adepte du fonctionnel ou un prophète du psychisme, c’est curieusement le manque d’explication qui entraîne les plus grandes frustrations du consommateur de soins. Faites l’expérience. Parlez, expliquez, soyez didactiques, affichez la cohérence de la médecine factuelle sans oublier d’insérez l’individualité de votre patient dans le cadre pathologique, et vous verrez vos patients ravis.

Encore, faut-il évidemment avoir quelque chose à dire. Car si le cadre pathologique ne relève ni du psychiatrique, ni du psychosomatique, ni du facteur de risque, ni de l’organique, il ne relève donc pas du médical. Dans ce cas, parler ou écouter n’a pas d’importance, il faut réorienter le patient vers d’autres marchands.

Dans l’illimité du marché du soin, la place du soignant médical est bien d’agir et non d’être agi.

Un commentaire sur “Parler ou écouter”

  1. Jerico dit :

    Etienne dit :Bonjour,vouloir s occuper de votre mari hadnicape9 est une ve9ritable preuve d amour mais aussi un difficile investissement personnel. L aidant familial n est en effet que rarement reconnu e0 sa juste valeur. Si vous souhaitez devenir aidante e0 temps plein de votre mari, je vous recommande de vous tourner vers le CLIC (Centre Local d Information et de Coordination) le plus proche de chez vous () qui vous guidera dans vos de9marches. Sachez que vous pouvez ge9ne9ralement be9ne9ficier d aides spe9cifiques selon votre situation et celle de votre conjoint (ACTP, APA, ). Le CLIC ou le CCAS (Centre Communal d Action Sociale) peut vous aider e0 re9aliser ces demandes d aides.Par ailleurs, si vous souhaitez que votre conjoint reste e0 domicile le plus longtemps possible, sachez que cela demande une organisation spe9cifique. Cependant, des solutions existent, aussi bien au niveau technique que financier : Je vous souhaite pour bon courage et j espe8re que vous trouverez des solutions adapte9es e0 votre situation.

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