Le risque majeur de la polémique vaccinale.

La surmédiatisation de la nouvelle souche de virus grippal a eu des avantages. Elle a enfin enterré définitivement la fâcheuse confusion grippe/rhume qui sévissait encore chez quelques récalcitrants à l’éducation médicale. Elle a rappelé à tous l’ancienneté de cette maladie, contemporaine de l’élevage au néolithique, et sa relative gravité. Elle a montré l’inefficacité de tous les traitements curatifs, y compris les plus nouveaux et les plus vantés. Elle a enfin dévoilé aux derniers naïfs quelques aspects grotesques du politiquement correct et de l’électoralisme.

Devant ce danger, réel et familier, il ne reste que deux choix au patient potentiel. Soit ne rien faire en assumant un risque raisonnable. Soit se faire vacciner, seule prévention réellement efficace, comparée aux autres, toutes illusoires ou inapplicables (masques, désinfections, etc.)

Par contre, l’effet pervers de cette médiatisation est d’avoir permis aux lobbys anti-vaccination de bénéficier d’un temps de parole exceptionnel dont ils ont su abondamment profiter en magnant l’amalgame et la confusion avec une habileté coutumière aux seuls sectaires et politiciens.

Voici donc nos dirigeants risquant d’être punis par où ils ont péché !

J’ignore combien de morts seront évités par cette campagne vaccinale fort mal partie, mais il ne fait aucun doute que la nouvelle méfiance générée va diminuer encore la couverture vaccinale de maladies bien plus redoutables. Les morts par hépatite B, rougeole, coqueluche, diphtérie, pneumonies et autres tétanos risquent fort d’augmenter dans les prochaines années. Il ne reste plus qu’à espérer que leur nombre ne dépassera pas celui des morts économisées par la vaccination grippale afin que le bilan sanitaire global de cette gabegie de communications ne soit pas négatif.

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