Archive pour septembre 2010

Contraception : où est passé le mode d’emploi ?

jeudi 30 septembre 2010

 Depuis l’introduction de la pilule, dans les années soixante, notre pays fait partie de ceux où l’utilisation de la contraception est la plus répandue. Les moyens contraceptifs se sont multipliés, stérilets, implants, anneaux vaginaux, préservatif, patchs, pilules du lendemain et du surlendemain, de nombreuses méthodes sont désormais proposées et facilement disponibles.

L’avortement n’étant ni médicalement ni psychologiquement anodin, le principal avantage médical attendu de ces différentes méthodes contraceptives était de pouvoir diminuer le nombre d’avortements clandestins dans un premier temps, puis le nombre d’IVG après leur légalisation.

Or, la situation est paradoxale. Nous constatons que le nombre annuel d’IVG ne diminue pas depuis des décennies. Il est environ de 200 000 par an dont presque 20 000 avant l’âge de 18 ans. Il y a une IVG pour trois naissances. Presque la moitié des femmes (45%) ont une IVG dans leur vie. Une grossesse sur trois est imprévue dont deux tiers chez des femmes sous contraception.

Ces chiffres donnent le vertige et soulignent une situation paradoxale et assez difficile à comprendre.

Il est probable que la libération des mœurs n’est qu’apparente : aborder le problème de la conception reste délicat. Par ailleurs, la mauvaise utilisation des différentes méthodes est responsable de la majorité des échecs.

Situation qui souligne l’illusion de certains progrès et la nécessité d’une harmonisation avec la culture.

Aucune avancée technologique ou biologique n’en est réellement une sans l’éducation correspondante.

Recrues obèses

mercredi 15 septembre 2010

L’armée américaine se trouve confrontée à un problème nouveau et insolite.

Le taux très élevé d’obésité des jeunes hommes diminue fortement le nombre de recrues potentielles. Les standards pondéraux des militaires ne sont plus adaptés à la réalité de la population.

Voilà que le « way of life » pour lequel les américains se sont battus sur tous les fronts dans le monde entier est devenu le facteur d’une possible limitation de leur puissance militaire.

Le problème est d’autant plus crucial que les soldats sont le plus souvent issus de classes défavorisées, celles précisément où l’obésité fait des ravages.

Plusieurs solutions sont envisageables pour remédier à ce problème…

Faire maigrir les pauvres serait une remise en question fondamentale de tout le système du marketing, de la consommation et de la culture outre-Atlantique.

Recruter parmi les classes plus aisées serait un choix difficile à mettre en place, car – répétons-le – en Amérique comme ailleurs, la chair à canon est traditionnellement d’origine modeste.

Rectifier à la hausse, les standards pondéraux des recrues risque de pénaliser, voire ridiculiser, l’armée lors des affrontements le plus souvent télévisés.

La solution à terme pourrait être celle d’une diminution du nombre des recrues progressivement remplacées par les drones ou droïdes de toutes sortes. Ceci aurait l’avantage de protéger le « way of life » tout en sauvegardant l’image très télégénique d’une armée hyper technicisée.

L’exportation du modèle américain vers tous les pays agresseurs potentiels afin d’assurer un équilibre pondéral entre les adversaires est un processus en cours, mais dont les résultats sont à beaucoup plus long terme.

L’ultime solution, en cas d’échec de toutes les précédentes, pourrait être une diminution du nombre des batailles…